C’est à la mode en ce moment parmi les voyageurs qui viennent visiter l’Asie : acheter une moto et faire le tour d’un pays sur un deux-roues séduit de plus en plus de monde. Au Vietnam, beaucoup d’entre eux tentent l’expérience, mais est-ce vraiment une bonne idée ?
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La circulation au Vietnam
Le Vietnam est connu pour son , notamment dans les deux villes principales, Hanoi et Hô Chi Minh-Ville (Saigon). Plusieurs millions de deux-roues circulent chaque jour dans les rues et ruelles des métropoles, donnant lieu à de gros ralentissements, à des situations parfois cocasses mais aussi régulièrement à des accidents. Beaucoup de touristes se trouvent décontenancés par rapport au trafic vietnamien. Les rues sont très bruyantes, puisque le klaxon est le mode de communication privilégié, polluées aussi, et surtout, il y a des motos partout ! Les conducteurs n’hésitent pas à monter sur le trottoir pour aller plus vite, à rouler à contre-sens, ou encore à griller des feux rouges. Les trottoirs servent bien souvent au parking des motos, et non à la circulation des piétons. En bref, c’est un vrai capharnaüm motorisé. Le choix de louer une moto au Vietnam doit donc se faire de manière réfléchie : où souhaitez-vous aller avec ? Que peut vous apporter la moto pendant votre voyage ?
Le trajet idéal
Mais si la moto séduit autant de voyageurs au Vietnam, c’est qu’il y a une raison. Il s’agit d’un pays tout en longueur : environ 1 650 km du nord au sud. Son climat et ses paysages sont très variés d’un bout à l’autre. Au nord, les montagnes dominent, peuplées de minorités ethniques. Au centre, les plateaux côtoient les longues plages de sable blanc. Au sud enfin, le Mekong déploie ses affluents au coeur du fameux delta. Il y a donc de quoi ravir tout le monde. Et devinez quel est le moyen de transport idéal pour profiter de tous ces panoramas ? La moto, bien entendu. Le trajet idéal débute à Hanoi et ses environs montagneux, pour se poursuivre vers le sud, en faisant escale là où bon vous semble le long de la route : Ninh Binh, Halong, Ha Giang, Mai Chau. Au centre, ne loupez pas Hue, Hoi An, Danang, Nha Trang et Dalat. Arrivé vers le sud, plongez vous dans l’immense métropole, Hô Chi Minh-Ville, et perdez vous sur les petites routes du delta du Mekong, dans la forêt de Tra Su ou dans le parc national de Cat Tien. Les avantages de la moto sont nombreux : pas de contrainte d’horaires, arrêts photo quand on en a envie, changement d’itinéraire en cours de route…
En pratique : quelle moto choisir ?
La plupart des voyageurs qui décident de traverser le pays achètent une moto. Au Vietnam, le marché des deux-roues est dense et vaste. Il n’y aucune difficulté à trouver un garage, ou même un voyageur qui voudra vous vendre une moto. Pour traverser le pays, mieux vaut opter pour une manuelle, à vitesses donc, d’au moins 110 cc, comme la Honda Win. Pourquoi ? Parce que le réservoir d’essence est plus gros, parce que le moteur consomme moins, parce qu’on peut rouler plus vite, et parce qu’il n’y a pas besoin d’avoir le permis moto pour conduire ces cylindrées. Une Honda Win coûte environ 250€ sur place. N’ayez crainte, le permis de conduire international n’est pas obligatoire au Vietnam. Enfin, en théorie, il l’est. En pratique, vous pourrez acheter ou louer une moto sans. Si vous vous faites contrôler par la police, il faudra négocier le prix de l’amende ! Vous tomberez certainement en panne avec l’une de ces motos. Là non plus, pas de panique. Il y a des tonnes de petits garagistes locaux partout dans le pays, et ils sont habitués aux deux-roues, avec le nombre qui y circulent ! Les réparations ne vous coûteront pas grand chose : de 0,30 cts pour faire regonfler vos pneus, à une dizaine d’euros si une pièce comme votre batterie doit être changée.
Conclusion : une moto, oui ou non ?
Avant de vous décider, réfléchissez à votre itinéraire au Vietnam, et à votre temps de séjour. Un voyage de deux semaines à travers le pays est un peu court pour être fait en moto. En revanche, si vous passez quinze jours dans le nord uniquement, il peut être intéressant de parcourir les routes vallonnées en deux-roues. Pour découvrir une destination, comme l’île de Phu Quoc, ou la station d’altitude de Dalat, la location d’un scooter est une bonne option : elle vous permettra de vous balader un ou deux jours sans être dépendant des taxis. Mais je vous déconseille ça à Saigon, parole d’expat ! Le trafic y est trop dangereux et beaucoup trop dense : vous profiterez mieux de la ville à pied ou en taxi. Enfin, si vous n’avez jamais conduit de moto ou de scooter avant, le Vietnam n’est peut-être pas l’endroit idéal pour vous lancer : la circulation est particulière, et il faut être concentré en permanence : j’en ai fait l’expérience lors de mon , et je peux vous assurer que ce n’était pas de tout repos !